Depuis son lancement en 2018, le Plan d’Investissement dans les Compétences (PIC) s’est imposé comme un levier majeur pour répondre aux défis économiques, technologiques et environnementaux auxquels l’économie française est confrontée. Avec un budget ambitieux de 15 milliards d’euros sur 5 ans, ce programme vise à transformer durablement le paysage de la formation professionnelle en France. À la lumière du 4ᵉ rapport du comité scientifique d’évaluation, publié par la DARES, faisons le point sur les résultats obtenus et les perspectives à venir.
Les objectifs ambitieux du PIC
Le PIC repose sur trois axes stratégiques principaux :
1️⃣ Former les publics éloignés de l’emploi :Le programme cible les personnes ayant un faible niveau de qualification, souvent confrontées à des difficultés d’accès à l’emploi.
2️⃣ Répondre aux besoins économiques :Les secteurs en tension, les transitions numériques et écologiques (comme la rénovation énergétique) sont au cœur des priorités.
3️⃣ Transformer le système de formation professionnelle :L’objectif est de moderniser les outils, les pratiques et les acteurs pour accompagner les parcours vers des formations qualifiantes et adaptées aux besoins économiques.
Les résultats clés après 5 Ans
Le 4ᵉ rapport du comité scientifique met en lumière les avancées majeures du PIC :
Un effort sans précédent : La France est désormais l’un des pays investissant le plus dans la formation professionnelle des demandeurs d’emploi.
Des données fiables pour mesurer l’impact : Le dispositif statistique ForCE a permis d’analyser les trajectoires professionnelles des bénéficiaires.
Une évaluation régionale : Des monographies régionales ont permis d’identifier les disparités territoriales et les besoins spécifiques des régions.
Cependant, malgré ces avancées, certains défis persistent, notamment en matière de coordination entre les acteurs de la formation et d’adéquation avec les besoins réels des entreprises.
Les métiers en tension : Quels défis à l’horizon 2030 ?
L’une des missions clés du PIC est d’anticiper les futurs besoins en compétences.
🔍 Selon les travaux de France Stratégie et de la DARES, les métiers en tension concernent des secteurs variés :
Santé et accompagnement : Vieillissement de la population et besoins accrus en soins.
Transition écologique : Rénovation énergétique des bâtiments et métiers liés aux énergies renouvelables.
Numérique : Développement de la cybersécurité, data science, et intelligence artificielle.
📊 Rapports à consulter :
La Formation : Une réponse aux pénuries de Main-d’Œuvre
L’un des grands défis du PIC reste de connecter les demandeurs d’emploi aux besoins des entreprises.
💡 Chiffres clés du rapport :
Le PIC a permis de multiplier les formations qualifiantes à destination des publics éloignés de l’emploi.
Les secteurs les plus touchés par les pénuries de main-d’œuvre ont bénéficié d’un financement prioritaire pour développer des compétences adaptées.
Cependant, la crise sanitaire a mis en lumière des failles dans le système, nécessitant des ajustements pour prolonger le programme dans un cadre révisé à partir de 2024.
Perspectives et prolongation du PIC
Avec la prolongation du PIC au-delà de 2023, des ajustements sont nécessaires pour maximiser son impact :
Renforcer l’adéquation avec les besoins régionaux grâce à des analyses plus fines des territoires.
Mieux accompagner les transitions écologiques et numériques en adaptant les formations aux nouveaux métiers.
Soutenir les acteurs de la formation professionnelle pour moderniser leurs outils et pratiques.
Le rapport final attendu prochainement dressera un bilan global des cinq années du programme, offrant des pistes d’amélioration pour l’avenir.
Pourquoi ces résultats sont cruciaux pour l’avenir
Le Plan d’Investissement dans les Compétences ne se limite pas à une initiative de formation : il s’agit d’un véritable levier stratégique pour accompagner les transitions majeures de notre société.
En répondant aux pénuries de compétences et en soutenant les publics éloignés de l’emploi, le PIC contribue directement à la compétitivité économique de la France, tout en favorisant une transition écologique et technologique inclusive.
Pour aller plus loin
📄 Consultez les rapports officiels pour une analyse complète :
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Conclusion
Avec des investissements massifs et des ambitions fortes, le PIC s’impose comme un modèle à suivre pour relever les défis de demain. Mais pour maximiser son impact, il reste essentiel de poursuivre les efforts d’évaluation et d’ajustement en fonction des besoins réels des entreprises et des territoires.
En tant qu’acteur économique ou formateur, il est temps de prendre part à cette transformation pour bâtir un avenir du travail inclusif, durable et innovant.
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